Portrait de technologue | Nadyne Langlois, t.i.m(RD)

Blogue
22 novembre 2023

L’OTIMROEPMQ a eu le plaisir de rencontrer Nadyne Langlois, technologue en radiodiagnostic au Centre de Santé de L’Hématite à Fermont.

En quoi consiste votre métier ?

J’effectue des examens radiographiques à l’aide d’appareils à rayons-X afin de permettre aux médecins d’établir un diagnostic selon l’état de santé de leurs patients. Les images produites doivent donc être de qualité optimale pour l’évaluation et le traitement, ce qui rend notre travail essentiel pour la poursuite des soins aux patients.

La préparation, le positionnement et les consignes donnés aux patients pendant les examens radiologiques sont des compétences importantes pour faire en sorte que leur passage dans notre département soit le plus agréable possible.

Le traitement des images diagnostiques et les procédures en contrôle de la qualité permettent de développer notre capacité d’analyse et de synthèse pour optimiser la qualité de nos examens radiologiques.

Je travaille présentement dans un petit centre hospitalier dans le Nord du Québec. Il n’y a pas d’orthopédie, de pneumologie, ni de salle d’opération, seulement l’urgence ! Les journées sont toujours très différentes. Le travail d’équipe ici prend tout son sens. Nous sommes seulement 2 technologues avec un horaire de 7/14. Le partage de connaissances, l’entraide et le côté relationnel entre le personnel de l’hôpital sont exceptionnels.

 

Ça fait combien de temps que vous faites ce métier ?

Déjà 33 ans !

J’ai gradué en juin 1990 et commencé à travailler au Centre Hospitalier Régional de Rimouski pendant les remplacements des vacances d’été comme technologue en graphie et aussi en mammographie. J’ai adoré le contact avec les patientes en mammographie. J’ai continué à travailler en graphie et au bloc opératoire à temps partiel pendant quelques années. À l’automne 1990, j’ai débuté au Cégep de Rimouski comme technicienne en travaux pratiques à temps partiel dans les laboratoires au département de Radiologie. J’ai toujours aimé l’école donc j’étais dans mon élément.

Les 2 emplois à temps partiel m’ont permis de suivre des cours en pédagogie ce qui m’a donné la chance de pouvoir donner des cours en radiodiagnostic. L’enseignement m’a confirmé que la radiologie était une vraie passion que j’ai essayé de transmettre aux étudiants. J’ai donc poursuivi à enseigner à temps complet jusqu’à juin 2023. À travers toutes ces années, j’ai essayé de toucher à tout ce qui gravitait autour de mon métier. J’ai été membre du conseil d’administration de l’Ordre pour la région 01 de 1992 à 1994. Ce fut une belle expérience et j’ai rencontré beaucoup de gens aussi passionnés que moi.

Pour terminer ma carrière, j’ai décidé de retourner auprès des patients et de passer de la théorie à la pratique. Un gros défi pour moi, mais je suis très heureuse d’avoir pris cette décision.

 

Comment avez-vous connu le métier de technologue ?

C’est par l’intermédiaire de mon école secondaire que j’ai pu visiter le département de radiologie du Cégep de Rimouski. Quand j’ai vu les squelettes, les planches anatomiques et les appareils de rX, je me suis dit que c’était ça que je voulais faire comme travail dans la vie.

Quelle formation avez-vous suivie pour faire ce métier ?

Un DEC en radiodiagnostic au Cégep de Rimouski. Mes professeures à l’époque ont été pour moi une grande source de motivation et d’inspiration. Des femmes d’exceptions, passionnées,  dévouées dans leur travail ainsi que pour leurs étudiants. Quand j’ai commencé au Cégep, elles m’ont aidé et sont devenues mes collègues et de grandes amies. Elles m’ont toujours amené à me dépasser en tant que personne.

 

Qu’est-ce qu’il vous plaît dans votre travail ?

Au niveau du rôle de technologue, ce qui me rend heureuse, c’est de rencontrer des patients et de rendre leur examen radiologique le plus agréable possible. Être à l’écoute de leurs besoins et d’être satisfaite des images réalisées selon le contexte qui est souvent bien loin des cours théoriques.

Au niveau de l’enseignement, j’ai toujours aimé apprendre et faire des liens entre la théorie et la pratique. Le pourquoi du pourquoi. En tant qu’enseignante, j’ai été bien servie. Mon défi était d’essayer de transmettre ma passion de l’imagerie à mes étudiants. Il y a aussi le côté relationnel avec les élèves qui m’a toujours passionné, je me trouve privilégié d’avoir pu côtoyer autant de jeunes adultes et j’en garde de très beaux souvenirs. Je suis fière de les avoir accompagnés dans leur cheminement professionnel.

 

En tant qu’enseignante, avez-vous eu des craintes au départ ?

Au tout début, ma plus grande crainte, c’était que j’avais le même âge que mes étudiants. Quand on est enseignant, on veut toujours se faire apprécier par ses élèves, mais la relation est plus difficile quand on a le même âge. Avec les années, l’écart d’âge s’est agrandi et cela a fait en sorte que j’avais moins de stress là-dessus. J’ai toujours été très proche de mes étudiants, même encore aujourd’hui avec l’aide des réseaux sociaux.  J’ai gardé contact avec plusieurs d’entre eux!

De plus, la conciliation travail-famille comme la plupart des gens. Entre les activités des enfants, les cours à préparer, les heures de cours à donner, les réunions, les examens à corriger et tout le reste … Cependant j’en garde un beau souvenir !

 

Quelles qualités faut-il avoir pour devenir technologue ?

La première qualité est certainement l’empathie, ensuite; aimer travailler avec le public ; avoir une bonne capacité d’analyse et synthèse ; avoir de l’autonomie et de la débrouillardise et être capable de gérer son stress dans les situations d’urgence.

Quel est le point le plus méconnu de votre métier ?

Je dirais plutôt « confondu » que méconnu ! Beaucoup de personnes ont déjà passés des rayons-X.

Mais nous donnons aussi des soins aux patients et pour la majorité des gens, nous sommes des infirmières qui font des radios. De plus, le nombre de technologues est inférieur par rapport au personnel infirmier, les patients ne font pas trop la différence.

Il est important de bien clarifier notre titre professionnel auprès de nos patients et d’en être fier.

 

Y a-t-il un examen en particulier que vous préférez faire ?

Tous les examens du squelette en STAT à l’urgence. Dans les cas de traumas, il faut modifier notre examen en fonction de l’état du patient pour mettre en évidence des fractures par exemple. Il faut être capable de s’adapter à toutes situations de jour comme de nuit !

 

Quels sont les autres corps de métier avec qui vous communiquez et comment arrivez-vous à être complémentaire ?

La beauté des petits milieux où je travaille présentement, c’est l’équipe médicale au complet. Les médecins regardent les images avec nous et ils nous font confiance. Quelques fois, je leur propose une incidence complémentaire question de mettre en évidence une petite pathologie. Par la suite, on reçoit le rapport et on transmet dans le dossier patient en collaboration avec le personnel aux archives. Le travail d’équipe avec le personnel infirmier est aussi vraiment intéressant !

 

Quelles sont vos astuces pour créer facilement un lien avec le patient ?

Le sourire et l’écoute sont importants ! J’ai appris que les patients vont oublier ce que tu dis (Ex : consignes respiratoires) et ce que tu fais (Ex : un positionnement douloureux) cependant, ils n’oublieront pas comment ils se sont sentis avec toi.

 

Comment décrieriez-vous votre quotidien de technologue en un mot et pourquoi ce mot-là ?

ACTION.

Pourquoi ? L’action représente pour moi l’élément déclencheur de tout ce qui peut être positif dans la vie. Que ce soit au travail ou dans notre vie personnelle. L’action nous pousse vers l’avant, vers le changement, vers l’accomplissement, vers l’évolution, vers l’expérience… Cela fait partie du bien-être en tant qu’individu et aussi de façon collective. C’est peut-être pour ça que j’aime la radiologie, c’est un domaine en constante évolution.

 

Estimez-vous qu’il est important de faire de la formation continue durant toute votre carrière ?

Quand on enseigne dans un domaine comme la radiologie, c’est plus qu’essentiel pour être en mesure de suivre tous les changements technologiques. Depuis mon diplôme en 1990, je peux vous certifier que les notes de cours sont différentes.

En tant que technologue en milieu clinique, c’est aussi très important de mettre à jour ses connaissances et enrichir notre pratique professionnelle. On apprend tous les jours et c’est ce qui nous permet d’avancer vers l’accomplissement de soi !

 

Que faites-vous sur votre temps libre pour décompresser de votre travail ?

J’aime bien être dehors été comme hiver. J’adore l’adrénaline en motoneige et les randonnées en montagne. Je pense bien avoir traumatisé mes étudiants avec ma motoneige !

Ne pas oublier les sorties entre amis comme les 5 à X … Je ne sais jamais à quelle heure ça va se terminer, alors X est une valeur inconnue pour moi !

 

Que diriez-vous à une personne qui a envie de devenir technologue ?

Que c’est un métier très stimulant et essentiel.  Les technologues en imagerie médicale rendent visible l’invisible en permettant ainsi de contribuer au bien-être des patients dans le réseau de la santé.

Merci à Nadyne pour sa participation.

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