Portrait de technologue | Marie-Pier Chagnon, t.r.o.

Blogue
17 avril 2024

L’OTIMROEPMQ a eu le plaisir de rencontrer Marie-Pier Chagnon, t.r.o. et Conseillère en amélioration continue de la qualité des soins et services au CISSS de Laval, pour discuter de son expérience en tant que mentore sur la plateforme Academos.

Depuis combien de temps êtes-vous mentore ?

Cela fait un peu plus de 4 ans ; j’ai créé mon profil en septembre 2019 ! J’avais des adolescentes au secondaire à la maison qui utilisaient cette plateforme. Elles me disaient que c’était « le fun » et facile de trouver des gens (mentors) avec qui on a des intérêts communs. Elles expliquaient aussi que d’en apprendre plus sur les métiers des mentors était intéressant parce que cela pouvait les amener vers des métiers qu’elles n’auraient pas pensé explorer par elles-mêmes. Suite à leurs commentaires, je me suis inscrite comme mentore sur Academos. Au fil des ans, c’est près de 40 mentorés qui ont communiqué avec moi pour en apprendre davantage sur ma profession.

 

Quelles sont les principales qualités que vous estimez importantes pour être une bonne mentore ?

Il faut aimer son métier et être un bon vulgarisateur. Lorsqu’on aime ce que l’on fait, c’est plus évident de le laisser paraître dans nos écrits. Une grande partie des gens qui m’approchent sont des étudiants du secondaire, donc il faut savoir vulgariser notre discours pour qu’ils puissent bien comprendre (par exemple : ne pas utiliser de termes trop techniques), mais sans non plus être réducteur quant au métier que l’on exerce.

Il faut aussi savoir adapter notre discours selon le profil du mentoré. Parfois, le mentoré est un étudiant en début de secondaire qui explore différentes avenues, parfois c’est un étudiant qui s’apprête à faire sa demande d’admission au CÉGEP, mais parfois c’est aussi un adulte avec une expérience professionnelle qui cherche à se réorienter. Donc, il ne faut pas uniquement avoir des réponses prédéfinies. On doit pouvoir orienter notre message selon le type de profil.

L’honnêteté est aussi une qualité importante. Ça ne sert à rien de vouloir embellir la réalité. Si on ne donne que les bons côtés du métier, cela peut paraître suspect ! C’est un merveilleux métier que d’être technologue et il y a beaucoup de belles choses reliées à la profession, mais il faut être transparent. Sans décourager les mentorés, je crois qu’il faut savoir faire la part des choses, en nommant les moins bons côtés par moment mais en expliquant que ce n’est pas une réalité difficile tous les jours non plus.

Quel a été le moment le plus gratifiant de votre expérience en tant que mentore jusqu’à présent ?

Une des expériences de mentorat que j’ai vécu a été marquante parce que suite à quelques échanges par écrit, la personne mentorée (qui était en réflexion pour réorienter sa carrière), m’a demandé si on pouvait s’entretenir par vidéo pour répondre à certaines de ses interrogations qu’elle avait du mal à mettre à l’écrit. J’ai évidemment accepté et compte tenu de nos contraintes d’horaire, on s’est entretenues un vendredi soir vers 20h. Pour moi c’était tout simple, mais quand elle a exprimé toute la reconnaissance qu’elle avait envers moi pour avoir pris du temps un vendredi soir, j’ai vraiment ressenti l’effet gratifiant qu’apporte le rôle de mentor. Les petits gestes peuvent vraiment faire une différence.

 

Quelles compétences ou connaissances avez-vous acquises en tant que mentore ?

J’ai appris à prendre un pas de recul régulier sur ma profession. À prendre conscience de son évolution, de ses défis, de ses réussites et de son potentiel. Ça m’a redonné un élan positif envers mon travail.

 

Comment votre expérience en tant que mentore a-t-elle influencé d’autres aspects de votre vie ou de votre carrière ?

Je dirais que cela m’a appris à comprendre les interrogations des personnes qui sont curieuses de notre profession. On va se le dire, ce sont souvent les mêmes questions qui reviennent, car les gens ont des idées préconçues de ce que nous faisons. Il faut donc déconstruire ces idées pour partir la discussion sur de bonnes bases. Cela influence ma carrière dans la mesure où je m’assure de bien nommer, avec fierté, ma profession lorsque, par exemple, je siège sur des comités multidisciplinaires dans mon organisation. Je pense sincèrement que le rayonnement de notre profession commence par nous-même.

Quelle est votre approche pour établir une relation de confiance avec les jeunes que vous mentorez ?

Comme la relation est de très courte durée (du moins dans mes expériences vécues), ce qui m’apparaît comme une formule gagnante et appréciée, c’est une réponse rapide à leurs messages. Minimalement, leur dire que nous avons vu leur message et qu’on répondra à leurs questions au plus tard dans quelques jours si nous sommes indisponibles à ce moment, par exemple. De cette façon, ils savent que leur demande a bien été reçue et que la porte à la discussion est ouverte.

 

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui envisage de devenir mentor pour la première fois ?

Plongez ! C’est gratifiant de sentir qu’on aide les gens dans leur cheminement et leurs interrogations. Je me dis toujours que si j’avais eu accès à ce genre de ressource lorsque j’étais moi-même au secondaire et en questionnement sur ma future profession, j’aurais aimé pouvoir avoir accès à quelqu’un pour m’éclairer.

Merci à Marie-Pier pour sa participation!

Partenaires

Merci à nos partenaires pour leur soutien à l’OTIMROEPMQ

Dévoué, des assurances aux services financiers

Profitez des avantages du groupe sur la page partenaires!

Offre pour les spécialistes en sciences de la santé

La Banque Nationale est heureuse d’être partenaire de l’OTIMROEPMQ et d’offrir à ses membres des avantages sur mesure.