Portrait de technologue | Marie-Claude Tremblay, étudiante et stagiaire en radiodiagnostic

Radiodiagnostic, Blogue
15 mai 2024

L’OTIMROEPMQ a eu le plaisir de rencontre Marie-Claude Tremblay, étudiante au collège Ahuntsic en radiodiagnostic et stagiaire au CHUM.

Comment avez-vous découvert ce métier ? 

Je suis ergothérapeute et ostéopathe depuis 20 ans. Je savais ce qu’étaient les radiographies et les imageries médicales. Ça faisait partie des outils que je pouvais utiliser un peu dans mes traitements, car parfois, je suggérais aux patients d’aller passer certains tests afin de mieux comprendre leurs douleurs et de les soulager au mieux lors des manipulations. C’étaient donc mes seules connaissances sur le métier de technologue avant de commencer mes études. 

Pendant la pandémie, il y a eu des remises en question, je me suis dit qu’après 20 ans de pratique en ostéopathie, je ne me voyais pas me consacrer uniquement à ce métier toute ma vie, je voulais faire un retour aux études. En ostéopathie, nous n’avons pas d’Ordre professionnelle et il est difficile de se créer une clientèle à temps plein, on est complètement autonome. Je voulais trouver des études où j’étais certaine d’avoir des possibilités de travail afin d’avoir une stabilité et moins de stress à gérer. J’avais envie d’une stabilité financière et d’horaire. 

Je voulais travailler dans le domaine de la santé, alors je suis allée sur internet rechercher les métiers d’avenir, et j’ai trouvé les programmes du Collège Ahuntsic. J’ai hésité entre médecine nucléaire et radiodiagnostic, mais en discutant avec les directrices des programmes, je me suis rendu compte que je préférais me diriger vers le radiodiagnostic. 

J’ai commencé ces études sans trop savoir à quoi m’attendre, mais j’aimais ce que j’y apprenais, je pouvais voir l’intérieur d’un patient alors qu’avant, je traitais l’extérieur. Être ostéopathe et technologue sont deux métiers très complémentaires. Aujourd’hui, c’est un métier que j’apprends à découvrir et que j’aime.  Je fais partie du parcours des patients et je suis en contact avec eux.

 

Est-ce facile de trouver un équilibre entre votre vie personnelle, votre métier d’ostéopathe et le retour aux études ? 

Parfois, dans la vie, il y a des choses auxquelles on ne sait pas à quoi s’attendre tant qu’on n’est pas dedans. Si c’était sur du long-terme, je ne serais pas capable de gérer les trois à la fois. Mais comme je sais qu’il y a bientôt une fin à mes études, je trouve ça exigeant, mais je suis capable de le faire. J’apprends avec des jeunes alors que je suis la plus âgée de la classe, je trouve ça stimulant, ils me donnent de l’énergie. Aussi, je n’ai pas de jeunes enfants. Mon plus jeune a 16 ans, il est donc autonome. C’était un plus pour moi, car si j’avais eu des jeunes enfants, je n’aurais pas pu faire ce retour aux études et poursuivre ma profession d’ostéopathe. 

 

Qu’avez-vous le plus aimé lors de vos cours ? 

J’aime apprendre. Que ce soit comme ostéopathe ou comme les technologues, nous devons faire de la formation continue tout au long de notre carrière. Je suis du genre élève modèle, j’écoute attentivement, j’aime cette effervescence d’étude, de groupe d’étudiants. Les professeurs sont intéressés, motivés, gentils. J’ai tout aimé (sauf le stress des examens).  

Concernant les matières, j’ai un faible pour la radioscopie. Voir en direct ce qui se passe dans le corps humain, je trouve cela fascinant! 

 

Comment trouvez-vous le volet des stages?

Sincèrement, j’ai trouvé les stages plus faciles que je ne le pensais. J’avais tellement entendu de commentaires de professeurs et de TTP (technicien de travaux pratiques) disant que c’était stressant, que dans ma tête, je m’attendais au pire. C’est certain qu’on se met soi-même une certaine pression, car on veut être bon, efficace et ne pas faire trop d’erreurs mais, c’est stimulant de pouvoir appliquer ce qu’on a appris pendant deux ans par des cas concrets. Aussi, j’ai l’avantage d’avoir toute ma connaissance d’anatomie due à mon premier métier. Que ce soit pour placer les patients pour les rayons X, pour la scopie, ou autre, j’ai toujours l’anatomie en tête, donc ça me parait plus facile. 

 

Travailler avec les «machines» était quelque chose de nouveau pour vous, qu’en avez-vous pensé ? 

C’était mon pire défi en vérité. En ostéopathie, j’utilise mes mains et mes dossiers sont des dossiers papiers, et non électroniques. J’avais peur de devoir manipuler des ordinateurs et les appareils. Je craignais d’avoir l’air d’un dinosaure !  Mais à l’hôpital, que ce soit en radiographie, en scopie, en résonnance, ce sont presque tous les mêmes systèmes informatiques, donc à partir du moment où l’on comprend le fonctionnement, ça va assez bien pour toutes les machines. 

 

Qu’est-ce que vous préférez dans votre futur métier de technologue ? 

J’aime les images obtenues et grâce à elles, j’ai des images mentales pour m’aider dans mon travail d’ostéopathe.  Pour le moment j’ai un faible pour la résonance magnétique et pour la scopie.  Évidemment, j’aime aussi être en contact avec les patients. 

 

Quels sont vos objectifs sur le court-terme ? 

Je souhaiterais faire moitié-moitié entre mon métier d’ostéopathe et mon futur métier de technologue. Je n’ai pas envie de cesser complètement ma première profession. J’aimerais travailler deux jours en ostéopathie en étant autonome, et trois jours en milieu hospitalier. 

 

Avez-vous déjà des objectifs sur le long-terme ? 

J’ai des idées d’objectifs sur le long terme, comme participer à un projet de recherche en tant que technologue, si cela est possible ; et peut-être enseigner les modalités d’imagerie médicale aux ostéopathes, pour mieux les outiller lorsqu’ils pensent qu’un examen peut être pertinent pour leurs patients. Je serai ouverte à toutes les occasions qui se présenteront à moi. 

 

Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent également faire une reconversion dans ce domaine ? 

Il faut être prêt à étudier, c’est une technique très exigeante. Il faut aussi s’écouter et se lancer en suivant son instinct. J’ai fini par m’écouter à 45 ans, il n’est jamais trop tard pour un retour aux études. 

Merci à Marie-Claude pour sa participation!

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