Portrait de technologue | Marie-Claude Robert, étudiante en RD

Blogue
21 février 2024

L’OTIMROEPMQ a eu le plaisir de rencontrer Marie-Claude Robert, étudiante de troisième année en radiodiagnostic au collège Ahuntsic et effectuant son stage à Saint-Eustache, où elle travaille depuis un an et demi en tant qu’assistante-technologue.

Comment peut-on à la fois être étudiante et assistante technologue ?

Le CISSS des Laurentides a reçu mon CV que je leur avais envoyé dans l’espoir de pouvoir déjà rentrer chez eux, et des postes de brancardières/assistante-technologue étaient disponibles. Ils m’ont appelé quelques jours après l’envoi et ça a fonctionné toute suite. Ça fait maintenant un an et demi que je travaille à temps partiel à côté de mes études, c’est-à-dire des fins de semaine, une semaine sur deux, pendant les vacances et en été. Ça m’a permis de connaître le département d’imagerie et de me familiariser avec les machines, les technologues, les patients. Ça m’a beaucoup aidé dans mon cheminement.

 

Comment avez-vous connu le métier de technologue ?

Auparavant, je travaillais au Cirque du Soleil, mais j’avais déjà envie de changer d’emploi. Suite à la perte de mon emploi à cause de la Covid, j’ai vu ça comme un tremplin pour mon changement de carrière. Comme j’étais sur l’assurance emploi, j’avais le droit d’avoir un conseiller d’orientation qui m’a fait passer des tests pour découvrir les métiers qui pourraient me plaire. C’est en faisant ces tests qu’on a découvert que la profession de technologue pouvait être une belle option pour moi.

 

Pourquoi le domaine de l’imagerie médicale en particulier?

J’avais précisé que je voulais aller en santé, mais je n’avais pas vraiment de but, je voulais voir tous les métiers qui pouvaient s’offrir à moi dans ce domaine.  J’avais vraiment envie d’aider mon prochain, de rendre service. Puis, je trouvais que le domaine de la santé était captivant, rempli de personnes qui en aidaient d’autres. Je me disais qu’une fois rentré chez eux le soir, ils devaient avoir le sentiment du devoir accompli, d’avoir été utile. C’est ce que j’avais envie de vivre. Je voulais vivre quelque chose de plus concret et basé sur l’être humain, plutôt que sur le beau et le paraître du monde du spectacle, dont j’avais eu le temps de faire le tour en 15 ans. C’est la période de la pandémie mondiale qui m’a donné ce déclic. Je me souviens, regardant les dernières nouvelles sur la Covid à la télé, et disant à mon mari « Je veux y aller, je veux aller travailler dans les services CHSLD et aider ». J’avais le sentiment qu’il fallait que j’aille aider. C’est ce qui m’a renforcé dans mon choix d’aller travailler en santé. Le métier d’infirmière me convenait moins, je voulais vraiment travailler avec des machines et des êtres humains. L’addition des deux a donné technologue en imagerie médicale.

 

Quel était votre précédent parcours ?

Avant ça, j’avais étudié de 2001 à 2005 une technique en scénographie. Puis j’ai travaillé 15 ans au Cirque du Soleil où j’étais chapelière pour tous les spectacles, notamment les spectacles les plus récents. Puis au moment du Covid, tout a fermé, on a perdu nos emplois. Le cirque avait pu rouvrir un an après, mais j’avais déjà entamé mon processus réorientation professionnelle.

 

Qu’est-ce que vous préférez dans vos cours ?

Ce que j’apprécie le plus, c’est le soutien des professeurs et des autres élèves. Tout le monde trouve ça difficile comme technique, donc on se soutient tous pour que tout le monde puisse réussir. Entre nous, l’alchimie s’est installée rapidement.

Le retour aux études était-il difficile ?

Retourner à l’école à 40 ans, c’était difficile, surtout en santé, car il y a beaucoup de termes à apprendre. Recommencer à étudier le soir pendant deux ou trois heures après avoir fait les devoirs des enfants, nettoyé la maison, et couché tout le monde, c’était éprouvant. La concentration n’est plus la même rendue à un certain âge, je ne pouvais pas juste dormir six heures et être pimpante le lendemain sur les bancs d’école comme à 20 ans. Mentalement, c’est exigeant.

 

Qu’avez-vous pensé de votre immersion en tant qu’assistante-technologue ou en tant qu’étudiante lors de tes stages ?

Les stages passent super vite, et c’est essentiel de pouvoir se préparer à la réalité. On travaille avec des humains, ce n’est pas comme lorsque l’on pratique entre nous, à l’école. On est avec des vrais patients, qui ont mal et auxquels il faut s’adapter.

Le fait que je travaillais déjà en tant qu’assistante-technologue m’avait déjà préparé mentalement et physiquement au métier de technologue. Je peux voir que mes collègues qui entrent en stage en même temps que moi, et qui n’ont jamais été habitué à ça, sont un peu surpris et déstabilisé au départ de la réalité du terrain.

 

Quels sont vos objectifs professionnels sur court terme et sur long terme ?

Court terme et long terme sont les mêmes : continuer à travailler à Saint-Eustache. Mon objectif ultime était de pouvoir entrer à Saint-Eustache, car c’est proche de chez moi, pour pouvoir aussi m’occuper de mes enfants. Peut-être que plus tard, j’aimerais également me tourner vers le scan, car ça m’intéresse beaucoup.

 

Comment imaginez-vous l’avenir de la profession dans 10 ans ?

J’espère qu’on va encore pouvoir travailler avec des patients, et qu’ils n’auront pas juste affaire à des robots. Mais c’est certain qu’on sera toujours là pour surveiller le patient si on lui donne une médication. Pour ce qui est des machines, elles auront sûrement évolué d’ici-là.

 

Que diriez-vous à une personne qui voudrait étudier le métier de technologue ?

Le mieux, c’est de faire une demande auprès du département de l’imagerie médicale pour faire un stage d’une journée. Ils disent toujours oui. Si tu t’embarques dans cette profession, sans savoir ce que c’est au préalable, il se peut que tu t’en mordes les doigts. Il faut vraiment aller voir et ressentir ce déclic qui nous donne envie de devenir technologue.

 

Merci à Marie-Claude pour sa participation.

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