Le service d’inspection professionnelle de l’Ordre est régulièrement interpellé par des technologues qui s’interrogent sur les règles à suivre lors de la transmission électronique d’examens à des fins d’interprétation ou de consultation. Voici donc quelques informations à ce sujet.
Quelles sont les meilleures pratiques?
Le réseau de communication utilisé pour la transmission des examens doit permettre des échanges sécurisés et assurer la confidentialité des renseignements. Dans son guide d’exercice sur la télémédecine et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, le Collège des médecins du Québec souligne les risques de l’utilisation du courriel web (ex. : Hotmail) :
Plusieurs médecins et plusieurs patients pensent à tort que tout courriel est privé et sécurisé. Ce n’est pas le cas. L’utilisation du courriel comporte plusieurs risques, par exemple : mauvais destinataire, interception par des tiers et multiplication des exemplaires sur plusieurs appareils. De plus, il est important de prendre conscience qu’entre la boîte d’envoi et la boîte de réception du destinataire, un courriel transite par de nombreux serveurs, potentiellement situés dans d’autres juridictions ou pays, et certains peuvent en conserver une copie. Les utilisateurs doivent donc comprendre que la plupart des moyens de communication électronique laissent des traces en de nombreux lieux. On sait également que des logiciels utilisant des mots-clés permettent à des tiers d’identifier les courriels qui pourraient avoir un intérêt économique ou stratégique.
Il faut aussi considérer que le même principe s’applique à la transmission d’examens par texto.
Peut-on transmettre un examen par courriel si les images sont anonymisées?
La réponse est non, puisque la transmission des examens au médecin spécialiste (ex. : radiologiste, nucléiste, cardiologue) à des fins de lecture doit permettre de préserver l’intégrité des deux documents (original et transmis). À cet effet, les images ne doivent pas être anonymisées, et ce, afin d’éviter tout préjudice au patient.
Pouvons-nous utiliser Dropbox pour transmettre des examens au médecin?
À notre avis, si vous parlez du médecin spécialiste qui doit interpréter un examen en urgence, vous devriez utiliser un autre mécanisme de transmission. En collaboration vos gestionnaires de systèmes, procéder à la mise en place d’un accès à distance sécurisé pour vos médecins serait la solution idéale et la plus sécuritaire.
Si par contre vous faites référence à un médecin prescripteur, nous ne croyons pas qu’il soit pertinent de lui envoyer des centaines, voire des milliers d’images. L’interprétation exige une très grande expertise et elle n’est certes pas à la portée de tous. Y a-t’ il vraiment urgence, ou encore pertinence d’envoyer des examens volumineux ? L’expérience a démontré que la sécurité des « nuages » n’est pas sans failles… alors c’est un pensez-y-bien! Une politique encadrant la transmission des examens par voie électronique devrait être établie dans chaque établissement..
En terminant, nous vous rappelons que le technologue, dans l’exercice de sa profession, engage pleinement sa responsabilité professionnelle. Il doit donc agir selon les normes et la réglementation en vigueur.
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